Transition énergétique : vers un monde plus propre avec des molécules pauvres en carbone
La transition énergétique constitue l’un des plus grands défis de l’humanité. Passer à un approvisionnement énergétique durable et renouvelable exige des efforts importants. Des efforts que nous fournissons jour après jour. Et nous ne sommes pas seuls dans cette démarche. Avec l’industrie et de nombreux partenaires, nous œuvrons ensemble dans un but commun : un avenir neutre en carbone.
Pour cela, nous travaillons chez Fluxys à la réutilisation de notre vaste infrastructure en vue de transporter des molécules pauvres en carbone, telles que l’hydrogène vers l’industrie et d’évacuer le CO₂ émis par l’industrie. Nous voulons devenir le partenaire clé en matière d’infrastructure pour accélérer la transition énergétique.
Le défi climatique est énorme et l’industrie a besoin de solutions pour maintenir l’ancrage local de ses activités et emplois.
Avec l’industrie et nos partenaires, nous accélérons la transition énergétique. Nous développons l’infrastructure d’hydrogène et de CO2 nécessaire à l’économie de la Belgique et de l’Europe du Nord-Ouest. Nous souhaitons transporter les premiers volumes d’ici 2026.
Pascal De Buck
Administrateur délégué et CEO
Chez Fluxys Belgium, nous avons créé la business unit Fluxys nextgrid, afin de renforcer au maximum la place centrale de la transition énergétique dans notre stratégie. La business unit est la force motrice pour nos projets de transition énergétique en Belgique et ceux directement liés à l’écosystème énergétique belge.
Pourquoi la transition énergétique est-elle si importante ?
Nous soutenons les objectifs climatiques de l’Accord de Paris et du Pacte vert pour l’Europe. Nous œuvrons d’arrache-pied pour mettre en place un système énergétique 100 % neutre en carbone d’ici 2050.
Comment allons-nous faire ?
Notre mission est claire : shaping together a bright energy future. Bâtir ensemble un avenir énergétique radieux.
À propos de nous
Comment faire de l’énergie renouvelable la norme ?
Pour décarboner le système énergétique, tous les moyens doivent être mobilisés. D’après les projections de la Commission européenne pour 2050, un système énergétique aux émissions nettes nulles reposera à la fois sur une électricité neutre en carbone et sur des molécules neutres en carbone, telles que l’hydrogène, le biométhane, le méthane synthétique et les biocarburants. C’est pourquoi les réseaux gazier et électrique doivent fonctionner en tandem.
Autrement dit, une électrification par l’électricité verte lorsque c’est possible, et par des molécules propres là où cela a plus de sens. Les molécules sont un bon vecteur énergétique pour le chauffage, pour les secteurs difficiles à électrifier, tels que l’industrie lourde et le transport industriel, pour le stockage d’électricité verte et comme matière première pour l’industrie chimique, par exemple.
Afin de réaliser la transition énergétique, nous réutilisons et construisons des infrastructures, établissons des partenariats et contribuons activement à concrétiser l’ambition de l’Europe : devenir le premier continent climatiquement neutre.
De quelle infrastructure la transition énergétique a-t-elle besoin ?
Si nous trouvons nos racines dans le monde du transport de gaz naturel, nous aspirons à écrire un chapitre plus vert. Nous sommes pionniers dans le transport de molécules décarbonées et de CO2, afin de contribuer à éradiquer les gaz à effet de serre de notre planète. C’est un profond sens du devoir qui nous pousse à rechercher un approvisionnement en énergie plus durable.
Outre nos services classiques pour le méthane (CH4), molécule de base du gaz naturel, et pour le gaz naturel liquéfié, nous développons le transport et le terminalling de toute une série de molécules : l’hydrogène et des dérivés, tels que l’ammoniac, le CO₂, le gaz naturel et le biométhane.
Première infrastructure de transport d’hydrogène/CO2 en 2026
Notre approche, qui consiste à fournir à la Belgique l’infrastructure d’hydrogène et de CO2 nécessaire, se concrétise en coopération avec nos clients, les pouvoirs publics, des opérateurs adjacents dans les pays voisins, les gestionnaires de réseau de distribution et d’autres partenaires.
Conformément aux besoins du marché, nous souhaitons que les premières canalisations d’hydrogène et/ou de CO2 soient prêtes à être utilisées en Belgique d’ici la mi-2026. Les premiers engagements commerciaux et le cadre juridique et réglementaire devraient appuyer cette infrastructure initiale.
La Belgique comme plaque tournante de l’énergie
Nous développons cette infrastructure pour et entre les industries en Flandre et en Wallonie, et nous établissons des connexions avec les pays voisins. Ainsi, nous construisons la colonne vertébrale nécessaire et jetons les bases d’un rôle durable de la Belgique en tant que plaque tournante de l’hydrogène et du CO2 pour l’économie de la Belgique et de l’Europe du Nord-Ouest.
Pour ce faire, nous utilisons un vaste réseau de canalisations.
Quels sont les atouts de nos canalisations pour la transition énergétique ?
Abordable
En s’appuyant sur l’infrastructure gazière pour réaliser la transition énergétique, nous évitons des coûts. Une étude globale a démontré que l’usage de molécules renouvelables dans l’infrastructure gazière existante en UE permettra à la société d’épargner la somme annuelle de 217 milliards d’€ d’ici 2050, en comparaison avec un système énergétique utilisant une part minimale de ces molécules.
Durable
Saviez-vous que l’énergie fournie à la société par l’infrastructure gazière est la moins nuisible de tous les combustibles fossiles pour le climat et la santé ? À mesure que nous adaptons cette infrastructure pour transporter des volumes de plus en plus importants de gaz neutre en carbone, celle-ci se mue en une plateforme particulièrement efficace pour un système énergétique neutre en carbone.
Fiable
L’infrastructure gazière dispose d'une capacité de stockage et de transport d’énergie considérable, tout en étant capable de fournir des volumes importants de capacité de pointe. Elle offre ainsi au système énergétique la résilience nécessaire pour fournir les grandes quantités d’énergie et la capacité de pointe requises. Ceci vaut aussi bien pour le chauffage et la production d’électricité que pour le back-up de la production d’électricité variable à partir du vent et du soleil.
L’infrastructure pour transporter et importer le H2
L’hydrogène, ou H2, est l’un des éléments clés qui permettra de décarboner notre approvisionnement en énergie. Pour les entreprises qui cherchent à atteindre un équilibre entre sécurité d’approvisionnement, impact climatique et coûts, l’hydrogène se profile souvent comme la meilleure option. D’un autre côté, il existe toute une série de processus industriels qui ne peuvent pas être électrifiés.
Il est tout à fait possible de transporter l’hydrogène par le biais de notre infrastructure existante, lorsque le marché le souhaitera. Opérer la transition dès aujourd’hui semble évidemment la démarche la plus durable, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Ce processus va prendre un certain temps, durant lequel les coopérations, les connexions et l’infrastructure devront être adaptées au transport d’hydrogène.
Nous construisons également des terminaux dans lesquels les navires chargés d’hydrogène produit dans des pays ayant une abondance de soleil et de vent peuvent transborder leur chargement sur la terre ferme, pour que la molécule verte soit ensuite injectée dans notre réseau.
Notre expertise : une valeur ajoutée
Avec nos longues années d’expertise dans le gaz naturel, nous unissons nos forces à celles de l’industrie et d’autres partenaires afin de développer notre infrastructure en 3 réseaux complémentaires pour le transport d’hydrogène, de CO2 et de méthane (gaz naturel), lequel sera progressivement remplacé par le biométhane et le méthane synthétique, neutres en carbone.
Autrement dit : nous adaptons le réseau gazier au transport de vecteurs énergétiques décarbonés et à l’utilisation circulaire du CO2 capté. Nous débloquons ainsi des solutions nouvelles pour l’industrie, qui mise pleinement sur la durabilisation de ses activités.
L’infrastructure pour transporter et exporter le CO2 capté
Lorsque des émissions de CO2 sont inévitables, nous devons les capter. Des secteurs comme ceux de l’acier, du ciment et du calcaire continueront à émettre du CO2, car il s’agit d'un sous-produit de leur processus industriel. Le CO2 capté peut être réutilisé dans des produits, tels que des polymères, des blocs de construction et de l’acier, ou dans la production de méthane synthétique.
Si le CO2 n’est pas utilisé dans un processus de production, il peut être stocké, notamment dans des champs gaziers vides ou dans des bassins d’eau souterrains. Cette technologie est appelée captage et utilisation ou stockage du CO2 (Carbon Capture, Utilisation or Storage – CCUS). Nous jouons un rôle clé en tant que fournisseur d’une infrastructure qui permet de transporter le CO2 capté vers des lieux où il sera réutilisé ou stocké.
Nous allons maintenant vous expliquer comment nous nous y prenons.
Quelles molécules transportons-nous encore ?
Outre l’hydrogène et le CO2, nous pouvons encore faire passer d’autres molécules dans nos canalisations.
Biométhane
Neutre en carbone, le biogaz est produit à partir de matières organiques comme de la boue, des déchets verts, des résidus de fruits et légumes ou des matières organiques animales comme les bouses de vaches. Une fois purifié en biométhane, le biogaz peut être transporté sans limites dans les réseaux de gaz naturel existants.
Jusqu’à présent, les unités de biométhanisation en Belgique étaient toutes raccordées aux réseaux de distribution. Les grandes installations peuvent se raccorder au réseau haute pression de Fluxys. En 2022, nous avons conclu un accord pour raccorder à notre réseau les installations de Green Logix Biogas à Lommel. L’opération est prévue pour fin 2024-début 2025.
Un potentiel important
Valbiom a examiné pour la fédération gazière belge gas.be quelle pourrait être la contribution du biogaz produit localement pour notre pays et est arrivé à un potentiel d’environ un cinquième de la consommation domestique actuelle en gaz naturel.
En outre, le biométhane pourra également provenir de pays voisins à l'avenir, moyennant des certificats et des garanties d’origine. Pour stimuler le transport transfrontalier de biométhane, un système international de garanties d’origine et de certificat de durabilité doit être mis sur pied.
Méthane synthétique
Combiner de l’hydrogène vert au carbone capté permet de fabriquer du méthane synthétique. Le méthane synthétique est neutre en carbone, car il réutilise le CO2 capté.
À l’instar du biométhane, le méthane synthétique peut être transporté sans limites dans les réseaux gaziers existants.
Le GNL et le bio-GNL, pour le transport routier lourd et le transport maritime
Dans le transport maritime et le transport routier lourd le passage au GNL, ou gaz naturel liquéfié, offre l’opportunité de réduire dès aujourd’hui les émissions de gaz à effet de serre et de limiter la pollution atmosphérique. C’est pourquoi nous misons aussi sur une infrastructure et des services visant à mettre du GNL à disposition pour ces segments.
L'avantage de l’infrastructure de GNL à petite échelle et de la flotte de navires et de camions alimentés au GNL est qu'aucun investissement supplémentaire n'est nécessaire pour passer au bio-GNL neutre en carbone à mesure qu’il sera disponible.
Des stations de chargement de camions pour le gaz naturel liquéfié
Sur nos terminaux GNL en Belgique, en France, en Grèce et au Chili, des camions-citernes viennent charger du GNL pour approvisionner des navires naviguant au GNL et des stations-service pour camions roulant au GNL.
Le bio-GNL disponible
Depuis 2020, le terminal GNL de Zeebrugge est officiellement certifié et reconnu en Europe pour mettre à disposition du bio-GNL pour le transport. Avec le bio-GNL, les industries du transport maritime et du transport routier lourd peuvent basculer complètement vers la décarbonation.
Comment réduisons-nous notre propre impact climatique ?
Notre engagement visant à réduire systématiquement notre propre impact sur le climat fait partie intégrante de notre stratégie d’entreprise. Cet engagement est également un pilier essentiel de notre politique en matière de Sécurité, de Santé et d’Environnement.
En 2018, nous avons lancé le projet Go for Net 0 pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre de nos propres activités d’ici 2025 par rapport à l’année de référence 2017. En 2021, nous avons renforcé cette ambition avec l’objectif d’être neutre en carbone dans nos propres activités d’ici 2035.
Transition énergétique : et ensuite ?
Nous avons foi en l’avenir. Nous atteindrons nos objectifs grâce au travail d’équipe et à travers nos partenariats, et l’innovation viendra renforcer nos efforts. Nous accueillons à bras ouverts la transition énergétique et pouvons nous reposer sur les meilleurs ingénieurs, économistes de l’énergie et chercheurs de Belgique.
Un développement collectif des sources d’énergie en mer du Nord
Nous unissons nos forces avec les grands gestionnaires de réseau de transport gazier en Allemagne, au Danemark, en France, en Irlande, en Norvège, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni afin d’exploiter au maximum le potentiel de la mer du Nord en matière d’énergie renouvelable.
Nous avons tous les atouts pour déployer une infrastructure de canalisations d’hydrogène, onshore et offshore. Eventuellement en réaffectant des canalisations de gaz existantes en mer et/ou en posant de nouvelles canalisations. En fonction des aspects spécifiques aux différents pays et de l’organisation des différents marchés, cette expérience peut aussi s’avérer utile pour développer une infrastructure de transport de CO2.
Mettre en place un réseau équilibré d’électricité verte et d’hydrogène vert issus du vent de la mer du Nord est la voie toute tracée pour réduire les coûts généraux de notre réseau tout en favorisant sa robustesse. Unissons nos forces pour exploiter le moindre souffle de vent en mer du Nord.
Études révolutionnaires sur l’accélération de la transition énergétique
Avec plusieurs partenaires et institutions académiques, nous réalisons des études sur l’infrastructure d’hydrogène et de CO2 et sur les modalités de réutilisation de notre infrastructure existante pour transporter de l’hydrogène et du CO2.
FutureGrid teste l’hydrogène en conditions réelles
Nous collaborons avec notre homologue britannique National Gas et avec le gestionnaire de réseau de distribution du nord de l’Angleterre Northern Gas Networks afin de développer une installation de test pour le transport d’hydrogène. L’objectif : tester le transport de l’hydrogène en conditions réelles dans différents domaines.
Un mini-réseau d’infrastructure de gaz naturel a été construit, séparé du réseau existant. Ces tests constituent un complément important de notre étude sur la réutilisation de l’infrastructure existante pour l’hydrogène. Le groupe d'experts DNV et les universités de Durham et d'Édimbourg sont également impliqués dans cette installation test.
HyFit et Hysource
Deux projets universitaires qui étudient l’influence de l'hydrogène sur l‘acier et les soudures des canalisations. Les résultats des tests de laboratoire de HyFit ont été présentés au SPF Économie.
PIPELHYNE
Étude réalisée avec GRTgaz, National Gas, Engie et Transitgas/Swissgas pour tester la sensibilité de différentes qualités d’acier à l’hydrogène.
Stockage souterrain
Nous examinons les modalités de stockage de l’hydrogène sur notre site de stockage souterrain à Loenhout. L’injection d’hydrogène dans le stockage souterrain a été minutieusement préparée au niveau technique et nous avons réalisé les premiers essais après avoir reçu le feu vert.
Panneaux à hydrogène
Des chercheurs de la KU Leuven ont mis au point des panneaux à hydrogène innovants qui produisent avec un haut rendement de l’hydrogène vert à partir de la lumière du soleil et de la vapeur d’eau présente dans l’air. Nous soutenons ce projet innovant et sa vaste expertise dans l’analyse de molécules.
H2GridLab
H2GridLab est une initiative visant à créer, sur le site du gestionnaire de réseau de distribution Sibelga à Anderlecht, un laboratoire participatif pour des tests, des projets pilotes et l'élargissement des connaissances sur l'hydrogène vert, son stockage local, son injection dans un réseau et son rôle dans la décarbonation de la distribution publique. H2GridLab a bénéficié du soutien du Fonds fédéral de transition énergétique belge.
Interactions entre les réseaux énergétiques
Une étude universitaire examine les interactions entre les différents réseaux énergétiques. L’étude développe un modèle de simulation pour le système énergétique belge qui intègre l’électricité, l’hydrogène, le gaz naturel et le CO2.
En un mot, nous vivons une époque parfaite pour faire la différence et accélérer la transition vers un avenir propre.
Que pouvons-nous apporter à votre industrie ?
La transition énergétique vous intrigue et vous vous demandez comment votre entreprise peut se préparer à l’avenir ?
Nous serons ravis de vous aider à trouver une solution :
Notre ambition et notre engagement pour l’avenir
L'avenir, cela se façonne. Nous préparons activement toute notre infrastructure. Nous proposons de nouvelles options à la société. Notre horizon : la neutralité carbone.
D’ici 2030, nous voulons offrir la capacité nécessaire pour transporter 30 de TWh d’hydrogène par an et 30 millions de tonnes de CO2 par an.
Pour concrétiser cette ambition, nous comptons sur l’inventivité, l’esprit d’entreprise et la motivation de nos collaborateurs à faire la différence.
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